Fonctionnement et hypothèses du logiciel
Généralités
Le logiciel est un simulateur et comparateur de systèmes de chauffage domestique.
Son principe est de simuler le fonctionnement, heure après heure, des différents systèmes possibles de chauffage lorsque ceux-ci sont soumis à des facteurs externes réels et ce, sur les 20 prochaines années.
Une année de référence est prise pour simuler les variations de température et d’ensoleillement. Les résultats pour cette année seront ensuite extrapolés sur 20 ans, en considérant l’inflation, la valeur actualisée nette et la perte de rendement intrinsèques des systèmes.
Il est possible de comparer en même temps cinq configurations différentes de chauffage et de les modifier chacune à volonté entre les calculs.
Un curseur « paramètres avancés » permet de dévoiler des paramètres très spécifiques pour approcher plus précisément la réalité de l’utilisateur.
La page de résultat comprend différents graphes de présentation ainsi qu’une liste comparée des différents paramètres entrés par l’utilisateur mais également calculés par le simulateur. Il est possible de télécharger les résultats en PDF.
La configuration de l’habitat
La localisation de l’habitat simulé se fait via le code postal. Ce code postal va déterminer :
- les gestionnaires de réseaux de distribution et de transport liés et les tarifs en vigueur.
- si le réseau de gaz naturel est disponible dans la commune visée.
- le meilleur tarif en vigueur, hors promotion, pour la région visée en gaz naturel basse pression et en électricité monohoraire et bihoraire.
- la station météo de référence donnant la température sensible (tenant compte du facteur vent et de l’humidité) ainsi que de la puissance solaire réelle (tenant compte de la position exacte du soleil et de la nébulosité), heure par heure, pour toute l’année de référence.
Le type d’habitat, le niveau d’ensoleillement, la surface habitable, la qualité de l’isolation thermique, la température de consigne intérieure et le nombre d’habitants sont des données utilisées dans le logiciel pour essayer d’approcher les valeurs de consommation nécessaire de chaleur, d’électricité et d’eau chaude sanitaire du foyer, dans le cas où ces données sont inconnues de l’utilisateur. Une consommation approchée est donc proposée mais il est toujours possible et souhaitable d’entrer les véritables consommations nécessaires.
La demande de chaleur d’une véritable maison est liée à des facteurs que le logiciel doit déterminer de manière empirique, comme l’isolation, l’étanchéité, l’orientation, les habitudes de confort des occupants, etc.
Pour ce faire, il nécessite d’entrer la consommation de chaleur réellement nécessaire pour l’année servant de référence.
La chaleur consommée dans le foyer simulé lors de l’année de référence est supérieure à la chaleur réellement nécessaire, en cela que le système de chauffage, en place lors de l’année de référence, a un rendement que seul l’utilisateur connait.
Pour mettre tous les systèmes sur un même pied d’égalité, il faut dès lors entrer la chaleur nette nécessaire à garantir le confort du foyer. L’utilisateur multipliera donc la chaleur réellement consommée par le rendement de son système de chauffage pour déterminer la chaleur nécessaire. Exemple : une chaudière mazout de 20 ans à un rendement global de 70% ; une chaudière à gaz naturel de 5 ans à un rendement global de 92%, etc.
La demande électrique du foyer à entrer dans le simulateur est à considérer en dehors des besoins de chauffage. Si le chauffage du foyer était électrique lors de l’année de référence, il s’agit de séparer la demande électrique résiduelle de la maison de la consommation directement liée au chauffage au moment d’entrer ces données dans le logiciel.
Quel que soit le type de compteur électrique choisi, la consommation électrique à entrer est l’ensemble de la consommation électrique en kWh. La répartition simulée heure par heure de la consommation est ensuite générée en fonction des derniers profils standards de charge (SLP) fournit par Synergrid pour l’année de référence et tiennent compte de la répartition des utilisateurs, dans le cas des deux types de compteur.
Le type de compteur exclusif nuit ayant tendance à disparaitre, celui-ci n’est pas repris dans le logiciel.
Dans le cas où un compteur bihoraire est sélectionné, le logiciel va simuler le fonctionnement des appareils de chauffage électriques à accumulation et d’eau chaude sanitaire électrique utilisant au mieux le tarif avantageux nocturne : Le système ne va fonctionner que durant les heures creuses, sauf s’il apparait qu’une demande d’énergie (chaleur) ne pourra être satisfaite par le stockage. Dans ce cas, le système de production pourra passer au-delà de la condition d’heure creuse pour subvenir aux besoins ponctuels mais uniquement lorsqu’ils se présentent.
Dans le cas des pompes à chaleur électriques non-hybrides, il a été préféré de laisser le système fonctionner toute la journée car l’augmentation du rendement moyen de compression (COP) lié à des températures plus élevées à un meilleur rendement financier que d’utiliser la différence de tarification heures creuses/heures de pointes.
L’horaire de nuit considéré dans le logiciel est de 22h à 6h du matin et les jours de week-end.
Le seuil de déclenchement du chauffage représente la température moyenne de la journée en dessous de laquelle il sera nécessaire d’activer le système de chauffage pour garantir le confort des occupants. Celui-ci va dépendre des déperditions réelles de l’habitat ainsi que des habitudes de température intérieure des habitants. Il détermine en interne la table de degrés-heure que le logiciel va utiliser pour répartir la consommation réelle de chaleur en fonction des paramètres météorologiques extérieurs, ce qui permet de s’approcher d’autant plus du fonctionnement réel des installations et du synchronisme de la production et de la consommation de chaleur.
La consommation d’eau chaude sanitaire à entrer est l’équivalent d’eau à 60°c utilisée par an dans le foyer. Le logiciel est programmé pour approcher cette valeur comme étant de 36 litres d’eau chaude sanitaire à 60°c par jour et par habitant mais de fortes variations entre les foyers sont possibles : il est préférable d’entrer la valeur réelle.
Une fois la donnée entrée, le logiciel va répartir la consommation d’eau chaude sanitaire sur un profil heure par heure, qui voit son intensité et sa répartition horaire se modifier en fonction de la quantité totale annuelle. Cette répartition correspond aux profils interpolés des normes européennes en la matière (EN 13203-2).
La configuration d’une simulation de chauffage
Lors du choix de certains systèmes, le combustible lié à ces systèmes doit être déterminé dans un sous-choix.
Si le code postal de la configuration est celui d’une commune n’étant pas raccordé au gaz naturel :
- les appareils fonctionnant exclusivement à gaz naturel ne seront pas proposés.
- Ce combustible sera indisponible dans les sous-choix mais il sera toujours possible de choisir le propane comme substitution.
- Dans le cas où le système de préparation d’eau chaude sanitaire n’est pas relié au chauffage central, un préparateur à gaz sera considéré comme consommant du propane dans le cas où le système de chauffage utilise également le propane. Dans l’autre cas, il sera considéré par défaut comme électrique.
- Le propane devient le combustible par défaut pour les systèmes à combustible et les appoints de chauffage.
L’installation de panneaux solaires est optionnelle. Il est possible d’installer des panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques, voire les deux ensembles.
Si des panneaux solaires thermiques sont installés, il est nécessaire de déterminer si ceux-ci sont destinés à l’appoint au chauffage de l’habitation ou exclusivement à l’eau chaude sanitaire. Si les deux systèmes sont liés par ailleurs, le choix est automatiquement fixé sur le chauffage : l’eau chaude sanitaire en profitera également systématiquement.
Dans le cas de la production de panneaux solaires thermiques, tout surplus de production non stockable dans l’heure dans un ballon tampon est considéré perdu.
Le coût des combustibles : les coûts de l’électricité et du gaz sont prédéfinis en fonction des derniers prix liés à l’endroit de distribution.
En ce qui concerne le prix des combustibles hors gaz naturel, si un système est configuré pour consommer un certain type de combustible, le coût prédéfini de ce combustible est pré calculé en fonction de la quantité annuelle consommée sur base des derniers tarifs en vigueur.
Le coût de maintenance annuelle est déjà intégré dans le programme, en fonction du type d’appareil choisi, en tenant compte de l’inflation et de la périodicité nécessaire de celui-ci. Il somme la maintenance du système de chauffage et de l’eau chaude sanitaire. Le montant de cette maintenance peut être adapté par l’utilisateur, au besoin.
L’investissement initial est pré calculé sur base de la sélection des différents appareils et de leur puissance nécessaire, il comprend également l’installation de ceux-ci. Le coût de cette installation est lié à la complexité de l’installation et dans le cas de la sélection d’une pompe à chaleur électrique, tient compte du renforcement du compteur électrique du monophasé vers le triphasé.
L’investissement ne tient pas compte du circuit de distribution secondaire, pouvant fortement changer d’un utilisateur/ d’une configuration à l’autre. Il est donc nécessaire d’adapter les tarifs en fonction de la situation. Exemple : en cas de remplacement à l’identique ou d’une nouvelle construction, la différence entre un chauffage électrique et l’installation d’un circuit de radiateur voire d’un chauffage par le sol va fortement faire varier les prix.
La durée de vie des systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire est établie à minimum 20 ans.
Si des systèmes devaient ne pas survivre si longtemps ou si des pièces importantes devaient être périodiquement remplacées (Exemple : Onduleur de panneaux solaires), il est nécessaire d’en intégrer le prix dans la case du coût d’investissement périodique. La périodicité de ces remplacements doit être entrée dans la case ad hoc. Exemple : un onduleur de 3000€, tous les 8 ans.
Dans le cas des cogénérations, le moment de la révision complète du générateur (exemple : moteur ou stack de pile à combustible) dépend directement du nombre d’heures d’utilisation de la machine. Celui-ci est calculé dans la configuration. Il s’agit donc d’entrer le nombre d’heures de fonctionnement déclenchant la révision et le prix de celle-ci. Le système va calculer la fraction de prix annuel à fournir soit dans un contrat de garantie omnium couvrant la révision principale (overhaul) ou l’épargne équivalente en prévision de cette révision.
La simulation courant sur 20 ans, il est nécessaire d’appliquer les taux d’inflation. Plusieurs taux sont possibles car l’inflation des prix des appareils de chauffage, des services et des combustibles ne suivent pas la même tendance. Il est considéré que l’inflation moyenne sur 20 ans ne sera pas inférieure à zéro, il n’est pas possible d’entrer une inflation négative.
Le système considère que l’utilisateur va entretenir correctement et remplacer les pièces nécessaires à son système : choisir un système implique donc des coûts dans le temps pour maintenir le système fonctionnel pendant 20 ans et ceux-ci seront ramenés à la valeur actualisée nette. Exemple : les onduleurs de panneaux solaires devront être remplacés deux fois, avec des prix ayant fluctués dans 8 et 16 ans.
Le taux de valeur actualisée nette n’est à utiliser que lorsqu’une alternative à l’investissement à un certain rendement financier est connue.
Il n’est pas obligatoire d’avoir une consommation d’eau chaude sanitaire dans le foyer, mais alors, il est obligatoire de lier le préparateur d’eau chaude au système de chauffage avant de placer la consommation annuelle d’eau à 0.
Si le préparateur est directement lié au système de chauffage, il est nécessaire de le signaler. Ce lien est établi dès que le même système assure le chauffage et l’eau chaude sanitaire, même si des ballons tampons sont utilisés en intermédiaire. Associer un préparateur ou un système de chauffage avec des panneaux solaires thermiques est possible, mais pas de considérer un système d’eau chaude sanitaire électrique avec appoint du système de chauffage non électrique dans le même ballon.
La puissance minimale nécessaire du préparateur d’eau chaude sanitaire est limitée à minima pour assurer la production de l’eau chaude sanitaire consommée dans une journée, en tenant compte du temps imparti pour le préparer (si le compteur électrique est bihoraire, la préparation se fera exclusivement la nuit), ainsi que la taille du ballon de stockage, des pertes de celui-ci, etc. Le logiciel ne permet pas de manquer d’eau chaude.
Choix de système de chauffage possible :
1. Chaudière à combustible
La puissance minimale qu’une chaudière peut prendre est la demande maximale de puissance annuelle divisée par le rendement (PCI) de cette chaudière. Le logiciel n’autorisera pas une puissance inférieure car il n’autorise pas un risque d’inconfort.
Le rendement général de chaudière à entrer considère l’ensemble des pertes saisonnières entre le combustible et la chaleur envoyée au ballon tampon. Le rendement du combustible est considéré sur le PCI.
La température de départ et de retour de la chaudière n’influence pas sa puissance mais bien la capacité de stockage thermique en kWh par volume de ballon tampon donné.
Le temps minimal de cycle à entrer est la temporisation minimale entre deux démarrages nécessaire du système de chauffage. Afin de minimiser les cycles et donc augmenter la durée de vie, il est intéressant d’augmenter cette valeur. Mais plus cette valeur est élevée, plus grand devra être le ballon de stockage tampon pour assurer la distribution de la chaleur en temps voulu. Ce temps minimal de cycle permet également de simuler l’inertie thermique de la maison, sa « valeur en eau » (mesure de l’inertie thermique) est représentée littéralement par une quantité d’eau supplémentaire dans le ballon tampon.
Le volume du ballon tampon ne peut être nul que si le temps de cycle minimal est lui aussi à zéro (pas de temporisation nécessaire entre deux démarrages). Plus le ballon tampon est grand, plus la chaudière fonctionne selon de longs cycles, ce qui augmente son rendement général annuel. Mais plus un ballon est important, plus importantes seront ses pertes thermiques. Un compromis réaliste doit être trouvé.
Le taux de perte du ballon est compté de manière horaire. Pour s’approcher de la réalité, il représente un pourcentage direct de la chaleur stockée à chaque instant. La perte réelle est directement liée à la différence entre la température extérieure du ballon, que l’on suppose ici constante, et la température moyenne intérieure au ballon. Dans un ballon tampon, la chaleur stockée n’est pas liée à la quantité d’eau contenue (le ballon étant plein en permanence), mais bien à la température moyenne intérieure de cette eau. Le logiciel pose que la perte du ballon s’arrête lorsque la température moyenne intérieure est celle du retour à la chaudière, ce qui équivaut à fonctionner sans ballon.
2. Le chauffage électrique direct
Le chauffage électrique direct est considéré comme étant de la puissance maximale horaire exacte demandée sur l’année. Son rendement est posé comme étant de 100%, considérant que les pertes d’alimentation sont également des pertes dissipées dans l’ambiance, participant au chauffage car générées au moment de la demande de chaleur. Si une fraction du câblage d’alimentation du chauffage entre le compteur électrique et les radiateurs passe à l’extérieur du volume à chauffer, il est possible de considérer la perte joule des câbles en minimisant le rendement total. Le logiciel considère qu’un radiateur électrique fonctionne sur thermostat d’ambiance et va consommer uniquement et en synchronisation avec la demande de chaleur.
3. Le chauffage électrique à accumulation
Par défaut dans le programme, le chauffage électrique à accumulation ne fonctionne que pendant les périodes creuses même en cas de compteur monohoraire. Pour assurer qu’il sera capable de fournir les besoins de chaleur tout au long de l’année, il est nécessaire qu’il puisse stocker un certain nombre de kWh. Le minimum est ici fixé sur la chaleur à fournir lors de la journée la plus froide de l’année. Pour recharger ce stockage, vu que le temps d’appel de puissance électrique est limité aux heures creuses, la puissance minimale du système de recharge est liée à la quantité d’énergie à recharger sur une nuit. Le rendement global du processus peut être modifié pour prendre en compte d’éventuelles pertes ne participant pas au chauffage.
4. La pompe à chaleur électrique (hybride)
Pour définir une pompe à chaleur, il est nécessaire de fournir son type de source de chaleur. Ce choix va influencer la gamme de rendement lié à la température de fourniture de chaleur et à la température de sa source externe. La puissance à entrer est la puissance thermique en sortie de la pompe à chaleur, en dehors de son appoint potentiel. Seule la température de départ de la pompe à chaleur est à renseigner, car la différence de température départ-retour d’une pompe à chaleur électrique est ici fixée à 5°c.
Plus le ballon tampon est grand, plus la pompe à chaleur peut fonctionner longtemps sur une même journée et permet de minimiser sa puissance thermique et donc électrique nécessaire. Mais plus un ballon est important, plus importantes seront ses pertes thermiques. Un compromis réaliste doit être trouvé.
Le taux de perte du ballon est compté de manière horaire. Pour s’approcher de la réalité, il représente un pourcentage direct de la chaleur stockée à chaque instant. La perte réelle est directement liée à la différence entre la température extérieure du ballon, que l’on suppose constante, et la température moyenne intérieure au ballon. Dans un ballon tampon, la chaleur stockée n’est pas liée à la quantité d’eau contenue (le ballon est plein en permanence), mais bien à la température moyenne intérieure de cette eau. Le logiciel pose que la perte du ballon s’arrête lorsque la température moyenne intérieure est celle du retour à la pompe à chaleur, ce qui équivaut à fonctionner sans ballon. Vu que la différence de température départ/retour est faible, le volume minimal conseillé sera important pour un faible stockage d’énergie. Dans le cas d’un circuit de chauffage par le sol, le volume d’eau secondaire sert de volume de stockage dont les « pertes » sont dissipées utilement dans l’ambiance. Le volume présenté comme minimal est celui du système complet. Mais pour que la comparaison soit correcte, seule la partie de stockage avant l’échangeur (celle d’un ballon tampon) doit être prise en compte dans le prix. Pour rappel, la simulation ne prend pas en compte le circuit secondaire dans le prix mais celui-ci doit être considéré dans l’investissement initial en fonction de la situation de chaque utilisateur.
Le rendement-seuil de déclenchement de l’appoint représente le rendement (COP) de la pompe à chaleur hybride sous lequel le système enclenche l’appoint thermique. Comme dans la réalité, sous ce seuil, la pompe à chaleur électrique s’arrête totalement et l’appoint fournit alors la chaleur demandée. Cela permet de garder un rendement global plus élevé mais va réduire les heures de fonctionnement de la pompe à chaleur et augmenter la consommation de combustible de l’appoint.
Il est possible de simuler une pompe à chaleur non-hybride en fixant le seuil de déclenchement à 0.
Vu son fonctionnement de remplacement et non de complément, la puissance minimale de l’appoint doit être supérieure à la demande maximale de chaleur sur l’année. Celui-ci ne s’enclenche que lorsque le ballon tampon ne peut plus fournir de chaleur ou que le rendement de la pompe à chaleur est plus bas que le seuil fixé. Dès qu’une de ces conditions n’est plus remplie, il s’arrête pour maximiser l’utilisation optimale de la pompe à chaleur.
Le système d’appoint est une chaudière à combustible, il est donc nécessaire de rentrer son rendement séparément.
L’appoint de la pompe à chaleur est présumé au gaz naturel. Si celui-ci n’est pas disponible dans la commune sélectionnée, il est considéré au propane.
5.La pompe à chaleur à gaz
Dans le programme, la pompe à chaleur à gaz simulée est à cycle à absorption de type Robur K18.
La température de départ détermine une température de retour inférieure de 10°c, fixée par la technique.
Plus le ballon tampon est grand, plus la pompe à chaleur peut fonctionner longtemps sans interruption sur une même journée, et permet de minimiser ses pertes à l’arrêt. Il permet également de stocker de la chaleur générée sous un rendement plus intéressant qu’avec un simple brûleur. Mais plus un ballon est important, plus importantes seront ses pertes thermiques. Un compromis réaliste doit être trouvé.
Le taux de perte du ballon est compté de manière horaire. Pour s’approcher de la réalité, il représente un pourcentage direct de la chaleur stockée à chaque instant. La perte réelle est directement liée à la différence entre la température extérieure du ballon, que l’on suppose constante, et la température moyenne intérieure au ballon. Dans un ballon tampon, la chaleur stockée n’est pas liée à la quantité d’eau contenue (le ballon est plein en permanence), mais bien à la température moyenne intérieure de cette eau. Le logiciel pose que la perte du ballon s’arrête lorsque la température moyenne intérieure est celle du retour à la pompe à chaleur, ce qui équivaut à fonctionner sans ballon. Vu que la différence de température départ/retour est faible, le volume sera important pour un faible stockage d’énergie. Dans le cas d’un circuit de chauffage par le sol, le volume d’eau secondaire sert de volume de stockage dont les « pertes » sont dissipées utilement dans l’ambiance. Le volume présenté comme minimal est celui du système complet. Mais pour que la comparaison soit correcte, seule la partie de stockage avant l’échangeur (celle d’un ballon tampon) doit être prise en compte dans le prix. Pour rappel, la simulation ne prend pas en compte le circuit secondaire dans le prix mais celui-ci doit être considéré dans l’investissement initial en fonction de la situation de chaque utilisateur. La puissance de l’appoint de la pompe à chaleur gaz fonctionne en complément de celle de la pompe à chaleur. Cette dernière fluctue en fonction de la température extérieure.
L’appoint ne se déclenche que lorsque le ballon de stockage tampon ne peut plus fournir de chaleur utile et que la puissance demandée est plus élevée que ce que la pompe à chaleur ne peut fournir à cet instant.
Le système d’appoint est une chaudière à combustible, il est donc nécessaire de rentrer son rendement séparément.
L’appoint de la pompe à chaleur est présumé au gaz naturel. Si celui-ci n’est pas disponible dans la commune sélectionnée, il est considéré au propane comme le sera la pompe à chaleur elle-même.
6. La cogénération
Le dimensionnement d’une cogénération est plus subtil que celui d’une chaudière. La cogénération n’est pas en charge d’apporter la puissance nécessaire à l’habitation mais un maximum d’énergie, sous forme de chaleur et d’électricité combinée.
Les puissances thermiques et électriques d’une cogénération sont directement liées à sa taille et à son type. Il s’agit d’entrer les caractéristiques exactes de la machine envisagée.
La puissance thermique idéale est celle qui va permettre d’apporter un maximum de chaleur sur l’année, aux moments utiles.
Le rendement thermique de la cogénération est le rapport entre la production thermique de la machine sur sa consommation d’énergie primaire, en kWh.
Le rendement électrique de la cogénération est le rapport entre la production électrique de la machine sur sa consommation d’énergie primaire, en kWh.
La température de départ ne peut être inférieure à 10°c de plus que la température de retour, par convention.
Dans une cogénération à moteur thermique, il est important de minimiser le nombre de cycle de démarrage pour préserver le moteur. Il peut être intéressant d’augmenter le temps entre deux cycles. Cela va impacter la taille du ballon tampon minimal.
Plus le ballon tampon est grand, plus la cogénération peut fonctionner longtemps sur un seul cycle, voir sa puissance thermique se réduire tout en apportant la même quantité d’énergie à l’habitat et réduire la puissance électrique générée, pour maximiser l’autoconsommation. Cela permet également de préserver le moteur et les périphériques sensibles. Mais plus un ballon est important, plus importantes seront ses pertes thermiques. Un compromis réaliste doit être trouvé.
Le taux de perte du ballon est compté de manière horaire. Pour s’approcher de la réalité, il représente un pourcentage direct de la chaleur stockée à chaque instant. La perte réelle est directement liée à la différence entre la température extérieure du ballon, que l’on suppose constante, et la température moyenne intérieure au ballon. Dans un ballon tampon, la chaleur stockée n’est pas liée à la quantité d’eau contenue (le ballon est plein en permanence), mais bien à la température moyenne intérieure de cette eau. Le logiciel pose que la perte du ballon s’arrête lorsque la température moyenne intérieure est celle du retour à la pompe à chaleur, ce qui équivaut à fonctionner sans ballon. Vu que la différence de température départ/retour est faible, le volume sera important pour un faible stockage d’énergie. Dans le cas d’un circuit de chauffage par le sol, le volume d’eau secondaire sert de volume de stockage dont les « pertes » sont dissipées utilement dans l’ambiance. Le volume présenté comme minimal est celui du système complet. Mais pour que la comparaison soit correcte, seule la partie de stockage avant l’échangeur (celle d’un ballon tampon) doit être prise en compte dans le prix. Pour rappel, la simulation ne prend pas en compte le circuit secondaire dans le prix mais celui-ci doit être considéré dans l’investissement initial en fonction de la situation de chaque utilisateur. La puissance de l’appoint de la pompe à chaleur gaz fonctionne en complément de celle de la pompe à chaleur. Cette dernière fluctue en fonction de la température extérieure.
En fonction du type de cogénérateur, un temps de fonctionnement maximal du générateur est fixé avant une révision couteuse, voire un remplacement. Il est important d’entrer le temps de vie du générateur pour permettre de simuler son fonctionnement sur 20 ans et d’étaler le coût du remplacement du générateur sur le temps. En effet, la simulation prend ici en compte les contrats de maintenance avec révision, car celle-ci n’est pas optionnelle.
Le prix de la révision à entrer est le coût à l’heure actuelle.
Le calcul du prix annuel d’utilisation
Le prix d’utilisation du système de chauffage (OPEX) est calculé en fonction de la consommation exacte des systèmes simulés, du prix de la maintenance liés à ces systèmes et en fonction des différents taux d’inflation pour la durée totale de la simulation.
Les tarifs de l’électricité sont calculés par le système en fonction du type de compteur (monohoraire et bihoraire), de la commune sélectionnée pour la simulation et de la consommation totale réelle :
- Le tarif du gestionnaire de réseau de distribution est lui aussi directement généré en fonction du code postal. Ce tarif est mis à jour chaque année.
- Le tarif de l’énergie est généré en fonction du meilleur tarif hors promotion disponible dans la région sélectionnée. Ce tarif est mis à jour chaque mois.
Le tarif du gaz est également calculé de la même manière, sur base des tarifs en vigueur dans la région.
Les tarifs du mazout de chauffage et du propane sont les prix officiels en Belgique délivrés par le SPF économie. Le prix au litre est directement adapté à la consommation totale annuelle de l’utilisateur et considéré via un remplissage annuel de la cuve.
Le tarif du bois est calqué sur celui des pellets Badger, par livraison de 8 palettes (approximativement une tonne). Ces pellets ont été sélectionnés en fonction de leur qualité technique testée dans les laboratoires de Gas.be.
Le tarif annuel d’entretien des systèmes sélectionnés est pris en compte dans le coût d’utilisation.
Ces prix annuels sont additionnés par an, après application de leur taux d’inflation respectif, pour donner le coût annuel d’utilisation.
Le calcul du prix d’investissement
Le prix d’investissement (CAPEX) prend en compte le prix initial d’investissement, mais également les prix de remplacement de pièces ou d’investissement complémentaire nécessaire pour que les systèmes sélectionnés puissent avoir une durée de vie d’au moins 20 ans. Un taux d’inflation matériel peut également être appliqué pour les coûts d’investissement périodique ainsi que pour la révision de la cogénération. L’utilisateur peut entrer son prix d’installation total ainsi que le prix périodique d’investissement ainsi que la période d’investissement supplémentaire en année. Par défaut, le programme va utiliser les prix des systèmes REMEHA du catalogue 2018.
Le calcul des émissions de polluants
Le programme montre la production de polluants par an pour chaque configuration sélectionnée.
Ces émissions englobent celles de la combustion des différents types de combustible ainsi que celles de la production d’électricité.
Les émissions considérées sont celles fournies par le GIEC.
La visualisation des résultats
Le graphe courbe montre le coût en euro cumulé année après année en comparaison des différentes configurations.
Le graphe rectangle montre ces différents coûts sur 20 ans sommés en fonction des différentes consommations en séparant les coûts d’investissement à la base, surmontés par les coûts d’utilisation.
Le graphe radar montre pour chaque configuration les émissions de polluant en comparaison avec les autres.